Les contes de Mme d'Aulnoy - Tome 1
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Liée d’amitié avec Charles de Saint-Évremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Julie de Murat et Marie-Jeanne L'Héritier, cette contemporaine de Madame de La Fayette commence alors à publier, dès 1690, ses premiers récits, dans le goût de son temps, s’intitulent les Mémoires sur la cour d’Espagne, l’Histoire d’Hippolyte, comte de Douglas ou la Relation du voyage d’Espagne (1691), les Mémoires des aventures de la cour de France (1692), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (1696).
Ces productions littéraires estimées allaient être suivies des contes qui ont assuré sa notoriété.
L’île de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France. Après le succès des Contes de Charles Perrault en 1694, Marie-Catherine d’Aulnoy fit paraître les quatre volumes des contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en 1697 et 1698 et qui lui valent la célébrité. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d'œuvre de la littérature féerique, ses contes l’Oiseau bleu, la Belle au cheveux d’or, Gracieuse et Percinet, le Prince lutin, la Biche au bois, la Chatte blanche, le Rameau d’or, Finette Cendron, le Nain jaune, la Grenouille bienfaisante, reflètent l’évolution d’un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l’influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent allègrement excès de préciosité, naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Le vécu de Marie-Catherine d’Aulnoy se manifeste également dans son écriture lorsqu’elle se sert de l’allégorie pour dénoncer sans ambages l’épreuve du mariage forcé qu’elle a eu à subir.
• Éditions d’Héligoland. 2006, Collection De Normandie, ISBN : 2-914874-17-0, 1 volume 16 x 24, 334 pages